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🧠 L'axe intestin-cerveau dans la dépression : vers de nouvelles interventions basées sur le microbiote intestinal.

Photo du rédacteur: Bastien SchulzBastien Schulz

Quels sont les mécanismes et les prises en charges possibles ? 🚀


La dépression, touche environ 5% de la population mondiale adulte.


De plus en plus, les recherches révèlent un acteur surprenant dans cette condition : notre microbiote intestinal 🤔


🌿 Pourquoi se concentrer sur l'intestin ?

Les microbes intestinaux jouent un rôle clé dans la préservation de l'intégrité de la barrière épithéliale intestinale par la production de métabolites clés tels que :

✅ les acides gras à chaîne courte (AGCC)

✅ des vitamines

✅ la sérotonine via le métabolisme du tryptophane


Ils modulent également l'immunité intestinale, réduisant l'inflammation systémique.


Chez les patients dépressifs, un déséquilibre du microbiote favorise la prolifération de microbes pathogènes. ❌


Cette dysbiose entraîne :

👉 une inflammation intestinale accrue

👉 une augmentation de la perméabilité intestinale

👉 une altération de la fonction barrière


Des conditions qui facilitent le passage de substances pro-inflammatoires (LPS, IL-6) dans la circulation, perturbant ainsi la libération et le fonctionnement de neurotrophines comme le BDNF, et induisant une neuroinflammation.


🔬 Des genres microbiens comme Coprococcus et Eggerthella ont été associés à la dépression dans plusieurs études. Des interventions ciblant ces microbiomes pourraient modifier l'équilibre intestinal en faveur d'une fonction cérébrale saine.


🧫 Les probiotiques tels que Bifidobacterium longum et Lactobacillus helveticus ont démontré leur capacité à améliorer la qualité du sommeil et à réduire les symptômes dépressifs, potentiellement par la modulation des voies inflammatoires et la restauration de l'homéostasie du tryptophane.

cerveau et intestin dans la dépression


🍱 L'influence de la nutrition sur le développement de diverses maladies, y compris les troubles neurodégénératifs, cardiovasculaires et hépatiques, ainsi que le syndrome métabolique, le diabète et les maladies mentales comme la dépression, est bien documentée. Les études montrent que les régimes alimentaires non équilibrés, riches en calories, en sucres et en graisses saturées et pauvres en fruits, légumes, fibres et antioxydants, augmentent le risque de dépression et l'intensité des symptômes.


L'alimentation joue un rôle clé dans l'axe microbiote-intestinal-cerveau, impliqué dans la pathogenèse des troubles psychiatriques, y compris la dépression. Ainsi, une alimentation saine pourrait réduire le risque de dépression et atténuer les symptômes récurrents. Les régimes comme le régime méditerranéen (MD) ou le régime cétogène (KD) peuvent protéger contre l'apparition de la dépression grâce à leurs nutriments antioxydants et anti-inflammatoires.


Le régime méditerranéen, en particulier, riche en fruits, légumes, noix, céréales, légumineuses et huile d'olive, avec une consommation modérée de poisson et des produits laitiers, et une faible consommation de viandes rouges et de graisses saturées, a montré des bénéfices dans la prévention et le traitement coadjutif de nombreuses pathologies. Ce régime pourrait prévenir la dépression par la modulation des voies de l'inflammation, du stress oxydatif et de l'axe microbiote-intestinal-cerveau.


Les composants alimentaires du régime méditerranéen, tels que le sélénium, les vitamines B, C, E, les folates, les phytoestrogènes, le magnésium et les acides gras polyinsaturés oméga-3, jouent un rôle protecteur. Ils peuvent agir en réduisant les niveaux de cytokines pro-inflammatoires, en restaurant les défenses antioxydantes, et en influençant le métabolisme des neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine, ce qui a un impact sur l'humeur, l'appétit et la cognition.


alimentation contre la dépression

Au-delà de cela, les antidépresseur jouent un rôle dans la modulation du microbiote 👇


antidépresseurs et microbiote

Interaction mutuelle entre les antidépresseurs et le microbiote intestinal. La prise d'antidépresseurs influence la composition du microbiote intestinal en augmentant (indiqué en orange) et en diminuant (indiqué en bleu clair) certains taxons microbiens de manière spécifique au médicament.


La relation entre le microbiote intestinal et les antidépresseurs illustre une interaction bidirectionnelle influençant la pharmacocinétique et la pharmacodynamie des traitements antidépresseurs.


Les médicaments comme les ISRS, SNRI, tricycliques, et autres modifient la composition du microbiote intestinale en exerçant des effets antimicrobiens qui perturbent l'abondance de certaines espèces bactériennes. Par exemple, des études ont montré que les ISRS peuvent inhiber la croissance de certaines bactéries, potentiellement en bloquant les pompes d'efflux bactériennes, ce qui peut également conduire à une résistance aux antibiotiques. Ces modifications du microbiote peuvent affecter la barrière intestinale et influencer la production de métabolites comme les acides gras à chaîne courte, impactant ainsi indirectement la fonction cérébrale et les symptômes de dépression.


D'autre part, la composition du microbiote intestinale peut altérer l'efficacité et la toxicité des antidépresseurs par des mécanismes de bioaccumulation ou de biotransformation des médicaments, modifiant ainsi leur activité et leur biodisponibilité. Des changements spécifiques dans le microbiote, induits par les antidépresseurs, pourraient servir de biomarqueurs pour prédire la réponse au traitement, offrant des perspectives pour des approches thérapeutiques plus personnalisées.


Les interactions complexes entre les antidépresseurs et le microbiote soulignent l'importance d'une compréhension approfondie de ces mécanismes pour optimiser le traitement de la dépression, réduire les effets secondaires et contourner les phénomènes de résistance.


Notes :

  • ISRS : inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine. Ce sont des antidépresseurs qui fonctionnent en augmentant le niveau de sérotonine dans le cerveau, une substance chimique associée à la bonne humeur.

  • SNRI : inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine et de la Noradrénaline. Ces médicaments agissent à la fois sur la sérotonine et la noradrénaline, deux neurotransmetteurs importants pour réguler l'humeur.

  • Tricycliques : antidépresseurs tricycliques. C'est une classe plus ancienne d'antidépresseurs qui agit en bloquant la recapture de plusieurs neurotransmetteurs, ce qui augmente leur disponibilité dans le cerveau.



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