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Obésité : Prise en charge pluridisciplinaire, efficace ou non ? 🤔

Photo du rédacteur: Bastien SchulzBastien Schulz

Abordons ce débat en maintenant autant de précision terminologique que possible.


Une prise de poids se produit lorsque l'apport calorique dépasse la dépense énergétique. Comme le dit le vieil adage: rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ⚗️.


Mais nous ne réagissons pas tous de la même manière face à cet excès d'apport.


L'expression "manger trop" renvoie souvent à l'apport énergétique de référence, une notion normative qui pourrait suggérer une responsabilité individuelle. Il est crucial de comprendre que la prise de poids est un phénomène multifactoriel 🌐.


Il est essentiel de se demander si le métabolisme actuel de l'individu maintient une certaine homéostasie, ou s'il est en état de dysrégulation.


Une altération hormonale peut fausser notre perception de la faim :

🔹 Ghreline : Les niveaux de ghreline augmentent avant les repas et diminuent après. Si les repas sont souvent omis ou retardés, les niveaux de ghreline peuvent rester élevés, conduisant à une augmentation de la faim et potentiellement à une suralimentation.

🔹 Leptine : Chez les personnes résistantes à la leptine, courant chez les personnes obèses, le cerveau ne reçoit pas correctement le signal de satiété. Cela peut conduire à une surconsommation alimentaire malgré un apport calorique suffisant.

🔹 Insuline : En cas de résistance à l'insuline, comme le diabète de type 2, le corps produit de l'insuline, mais les cellules n'y répondent pas correctement. Cela peut conduire à des niveaux élevés de glucose et d'insuline dans le sang, favorisant le stockage des graisses et augmentant la sensation de faim.

🔹 Peptide YY : Si la production de cette hormone est insuffisante, cela peut réduire la sensation de satiété après un repas, conduisant potentiellement à une suralimentation.

🔹 Cortisol : En période de stress prolongé, les niveaux de cortisol peuvent rester élevés, augmentant l'appétit et favorisant le stockage des graisses, en particulier dans la région abdominale.

Notre cerveau, confronté à cette dysrégulation, pourrait envoyer des signaux contradictoires 🔄.


Ces dysrégulations peuvent être le résultat primaire ou secondaire d'une maladie, d'un comportement alimentaire, ou d'un mode de vie général.

La question de l'autorégulation est cruciale, tout comme la nécessité d'une écoute corporelle attentive. Une stratégie peut consister à manipuler le volume gastrique grâce à une faible densité énergétique (mécanorécepteurs) et à la consommation d'aliments protéiques (chémorécepteurs).


Quelques conseils généralement reconnus sont :

🏃‍♂️ Activité physique : Une activité physique régulière peut augmenter la dépense énergétique de l'organisme et favoriser une perte de poids saine.

💤 Sommeil adéquat : Un sommeil de bonne qualité et en quantité suffisante peut jouer un rôle crucial dans la régulation de la prise de poids.

💧 Hydratation : Boire suffisamment d'eau peut aider à maintenir un bon métabolisme et à favoriser la sensation de satiété.

🧘‍♀️ Contrôle du stress : Le stress chronique peut mener à une suralimentation ou à une alimentation émotionnelle, conduisant à une prise de poids. Des techniques de gestion du stress, comme la méditation ou le yoga, peuvent aider.

🥦 Alimentation riche en fibres : Les aliments riches en fibres peuvent favoriser la sensation de satiété et aider à contrôler l'appétit.

🍽️ Manger lentement : Prendre son temps pour manger peut aider à favoriser la satiété et à réduire l'apport calorique global.


Enfin, un diagnostic hâtif, dans un sens (question de volonté) ou dans l'autre (question de métabolisme), peut engendrer des problèmes qui ne feront qu'aggraver la situation. Un examen minutieux et nuancé des facteurs en jeu est donc nécessaire.


Il est essentiel de reconnaître que les sensations de faim peuvent être faussées par une dysrégulation métabolique. De ce fait, l'écoute de ses sensations devient problématique lorsque ces dernières sont biaisées. La restriction calorique doit être soigneusement gérée, sans dépasser certaines limites, pour éviter des complications, y compris les troubles du comportement alimentaire et les carences nutritionnelles, pouvant potentiellement conduire à une sarcopénie-obésité. Mais un déficit calorique ne signifie pas forcément frustration et vice versa 😉


Un autre point important à noter est que la prise en charge de l'obésité est souvent plus efficace lorsqu'elle est réalisée de manière pluridisciplinaire. Cependant, l'échec d'un tel effort pourrait indiquer que les acteurs de la prise en charge n'ont pas réussi à comprendre et à répondre aux mécanismes propres à chaque patient 🎭.


Il est crucial de rappeler que notre compréhension du métabolisme et de la prise de poids continue d'évoluer. Les modèles métaboliques sont encore en cours d'exploration et de découverte, rendant la gestion de la prise de poids et de l'obésité loin d'être simple (même si certaines bases sont posées). Cela souligne l'importance de rester à jour et de maintenir une approche flexible et individualisée de la prise en charge 🔄.


Le fait que la tâche soit complexe et souvent non résolue ne signifie pas que le travail de l'équipe pluridisciplinaire est inefficace. Après tout, le fait de ne pas battre des records du monde tous les jours, rend-il l'entraînement des athlètes moins sensé ? 🏋️‍♀️

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